UN CHEMIN DOULOUREUX : CHAPITRE 4

 *UN CHEMIN DOULOUREUX*

Auteur: Esther AMETONOU

Épisode4

#Nicole

Mes lèvres fendues, ce n'est rien. J'ai eu des coups plus forts que celui ci auparavant, je suis donc habituée. Je sors de la maison avec une peur indescriptible. J'ouvre grandement mes yeux pour pouvoir m'apercevoir de tout ce qui se passe autour de moi. Cette ville est très dangereuse, tout le monde le sait. Ma tante n'aime pas qu'on sorte la nuit mais je ne sais pas ce qu'elle a contre moi cette nuit. J'espère rentrer en bonne et due forme. J'arrive enfin au bar, j'achète ma bière et je me remets en route pour la maison. J'avance fermement quand une voix m'interpelle, la peur de ça! Au premier abord, je fais comme si je n'ai rien entendu. Je continue alors ma route quand une autre voix crie:

-Hey petite

Je m'arrête mais je ne me retourne pas. Je sens leur pas qui avancent vers moi.Que faire? Je ne peux même pas courir, sont-ils des bandits ou des anges gardiens ? Non,non la deuxième option n'est pas quand même possible.

-Tournes toi

Ah c'est quelle voix ça,je me retourne doucement. Ma bière tombe immédiatement quand je découvre les quatres visages qui me regardaient d'un air méchant mais plein d'envie sur mon petit corps.

-Tu es jolie ma chérie , dis le premier

-s'il vous plaît, ne me faites pas du mal

-Tais-toi et avance dis le second voyou

-vers où?

Et là je reçois une gifle magistrale, ah qu'ai- je fais pour mériter tous ces malheurs? Je les suis sous un arbre silencieusement, un endroit très sombre et calme.

-Djaz , on fait quoi d'elle dit l'un des quatres bandits

-vous passez un à un, je passe en dernier, réponds le nommé Djaz

-non,non ne me faites pas ça

Je reçois un coup sec dans mon ventre qui m'amena directement au sol. Ils m'assènent plusieurs coups. J'essaie de me libérer mais c'était impossible. J'ai mal, vraiment mal, je crie mais personne pour me sauver. Ainsi ils firent de moi ce qu'ils voulaient, oui ils m'ont violé et sont partis. Je pleure toutes les larmes de mon corps, cette douleur est trop intense pour moi, je ne peux pas supporter , je préfère mourir.

Je cherche quand même mon téléphone que je trouve avec assez de difficultés. J'appelle ma tante qui ne décroche pas. Elle n'est jamais présente quand j'ai besoin d'elle. Je pleure de plus belle. Comment vais-je faire ? Je n'arrive même pas à me lever,tout mon corps me fait mal.Oups, j'ai failli l'oublier, cette fille,c’est la seule qui pourrait me sauver. Je reprends mon phone et je l'appelle . Elle décroche à la première sonnerie:

-allô Nini je dormais

-je me suis faite violée dis-je difficilement

J'entends des bruits comme si elle se levait de son lit. Elle réponds alors:

-C'est un rêve dit-elle doucement ,Je pense que je suis en train de rêver

-Non, Victoire. Je t'ai vraiment appelé, faut que tu me sauves stp dis-je entre deux sanglots

-Dis moi où tu es, crie -t-elle en se rendant compte de la situation

-juste derrière le bar "la paix", sous l'arbre

-j'arrive

-ne viens pas seule dis-je

-ok!

Quelques minutes après , une voiture se fait garer. J'allume la torche de mon téléphone pour lui montrer ma position

-Nicole tu es entrain de mourir dit-elle

-la mort me serait peut-être un gain , qui sait?

-non , ne dis pas ça , je n'accepterai jamais que tu meures, ton soleil ne s'éteindra pas à 17ans.Allez, on t'amène à l'hôpital.

-J'ai trop mal Victoire, j’ai mal

-Je sais chérie, calme toi. On t'amène à l'hôpital.

Elle commença par pleurer comme moi. Quel mal! Quelle douleur! 

#Tante Rose

Depuis que j'ai envoyé l'enfant là, je l'attends patiemment , elle me cherche, elle me trouvera.Au même moment mon appareil sonna, un numéro inconnu en plus à cette heure ? Je décrochai quand même

-Allô dis- je doucement avec crainte

-Nicole est à l'hôpital dit la personne en pleurs. Je pense que c'est la voix de Victoire ça.

-quel hôpital ?dis-je nonchalamment 

-celui du quartier **** dit Victoire

Je raccroche au même moment comme si c'était mes unités. Si Nicole mourait même, ça me plairait beaucoup. Ça fait 3ans qu'elle est avec moi , je l'ai assez supporté. Je me lève quand même pour me rendre à l'hôpital indiqué.

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