UN CHEMIN DOULOUREUX : CHAPITRE 11

 *UN CHEMIN DOULOUREUX*




Auteur: Esther AMETONOU




Épisode 11




#Docteur Michel


Étant Docteur, je n'ai pas hésité à prendre soin de mon père . Après quelques exercices de respirations, je lui fais un thé vert


-Pourquoi un thé vert? Demanda-t-il


-tu en as besoin papa, c'est l'un des remèdes naturels contre une crise d'angoisse, tu devrais en prendre souvent.lui dis-je


-D'accord Fiston.


Je veillai sur mon père tout au long de la nuit. Le lendemain, je fonce au service en ayant en tête un plan. Je vais directement chez notre secrétaire Lyse.


-Bonjour Lyse, dis-je


-Bonjour Monsieur.


-s'il te plait, j'aurais besoin de ton aide. Pourrais-je avoir le numéro de Nicole? Nicole MONDJI? J'espère que tu te souviens d'elle. 


-oui, je me souviens d'elle. Veuillez patienter


-d'accord, dis-je.


Quelques instants après, 


-Monsieur, on n'a pas son numéro à elle-même, mais celui de Victoire, celle qui l'avait amené, dit la secrétaire.


-ok Donnes-le moi


-c'est le 98***


-merci.


Dans mon bureau , j'essaie immédiatement de contacter Victoire. Elle décroche à la troisième sonnerie.


-Allô dit-elle méfiante.


-Bonjour Victoire, dis-je


-Bonjour. Qui est-ce s'il vous plaît ?


-Docteur Michel, celui qui a soigné Nicole


-Ah d'accord, dit-elle. Bonjour, Que puis-je pour vous?


-En réalité, c'est Nicole que je cherche


- y'a-t-il un problème ? Demande-t-elle inquiète


- Non aucun, mais je dois la voir. Pourriez-vous lui remettre mon numéro et lui dire de m'appeler s'il vous plaît ?


-oui, sans faute dit-elle


-merci.


C'est plus simple comme ça. Grâce à Victoire, je retrouverai vite Nicole. Elles ont l'air d'être très proche.




#Nicole


Un cabri mort n'a plus peur du couteau dit-on, ma vie est entre mes mains, désormais je fais d'elle ce que je veux. Perdre toute joie de vivre, Vivre en ne sachant pas ce qu'on devient, vivre quelque part où tu es détesté, quand les gens parlent d'avenir, toi tu parles de comment faire pour survivre, je n'ai jamais pensé qu'à mes 18ans, on me fera sortir de cette maison. Je me lève fermement du sol avec la force qui me restait suite à la décision que je venais de prendre. J'avance d'un pas déterminé vers ma chambre. En passant, je croise Yvonne qui me toise en ayant sa main à la bouche courant vers la sortie, c'est tout ce qu'elle fait depuis une semaine ça, vomir. 


Je prends mon portable, j'enverrai un message à Victoire quand je serai loin de cette maison. Je veux pas vivre chez elle , je veux pas être une charge pour elle. Elle m'accepterait volontiers, je sais mais je veux pas, oui ma fierté ne me le permet pas. J'ouvre mon sac et je découvre quelques billets,c'est la maman de Victoire qui me les donnait quand je travaillais avec elle. Je referme le sac, je n'en aurai pas besoin. Là où je vais , tout est gratuit, absolument tout. Avant de partir, j'écris un petit mot que je laisse sous la porte D'Hervé : "je t'aime Hervé, prends soin de toi". Il saura qui l'a écrit certainement. Je sortis sans faire le moindre bruit à cause D'Hervé. Il va souffrir de mon départ soudain mais ça ne devrait pas être devant moi quand même. 


Quand j'arrivais dans cette maison, j'étais triste à cause de la mort de ma mère Rita. Aujourd'hui, je suis toujours triste en sortant de cette maison. Ma décision est prise, je m'en vais rejoindre ma mère. Rien ni personne ne pourra m'en empêcher cette fois-ci. Je suis consciente de ce que je vais faire et je suis déterminée à le faire. C'est ainsi que je m'éloignais petit à petit du quartier sans savoir. Je m'assis sous un arbre pour enfin envoyer un message à Victoire :


<<Pas la peine de venir chez moi ce soir. Je ne suis pas à la maison et je ne serai plus jamais à la maison. Cette maison que tu connais n'est pas la mienne, je m'en vais chercher pour moi.tu es la seule à m'avoir aimé sincèrement. Trouves une place dans ton coeur pour me pardonner. Je t'aime.>>


J'ai écrit ces mots en versant et en essuyant mes larmes. Pourquoi dois-je toujours pleurer même ? Je n'attends pas la réponse de Victoire. J'attends juste la confirmation de la réception du message . Juste après cela,j'ouvre le téléphone, retire la carte sim,je la casse et j'envoie le téléphone loin, très loin de moi, je n'en aurai pas besoin. Je continuais de marcher, vers où? Je ne sais pas. Je me suis finalement assise sur une pierre derrière une maison. La vie m'a laissé des séquelles, de grosses séquelles que je ne pourrai jamais oublier. Même dans une autre vie, je m'en souviendrai. Je sors le petit torchon que j'avais mis dans mon soutien gorge en quittant la maison, je fais sortir le morceau de verre cassé que j'avais mis dedans tout en continuant mon monologue, c'est tout ce dont j'ai besoin en ce moment. J'ai perdu goût à la vie, je n'ai plus de force ni de courage pour avancer. Je vais au moins donner la tranquillité à mon âme. Je dis ceci tout en faisant gratter sur mon poignet le morceau de verre. Je pleurais puisque ça me faisait mal mais je n'abandonnerai pas. Mon plan c'est d'arrêter le battement de mes artères, bref mon pouls. Le sang commence par sortir en abondance. Je sens mes forces me lâcher, je pousse fortement un dernier cri et... Trou noir




*A SUIVRE*




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