UN AMOUR DANGEREUX TOME 2: CHAPITRE 6

 Un amour dangereux (tome 2)

Episode 6


***Carl***


Je n’ai pas rêvé, Loraine s’est crispée. Elle l’est toujours encore dans mes bras. Je la sens qui hésite à se lever. Je la sens qui tremble.


Moi : Loraine…Loraine.


Loraine : Oui Carl.


Moi : Qu’est-ce qui t’arrive ?


Loraine : Je…je non rien. Il faut que…j’aille…que j’aille me coucher.


Elle se lève et monte. Je la rejoins dans la chambre.


Moi : Loraine ne me dis pas que tu crois que c’est moi pour le cambriolage ?


Loraine : Je…n’en sais rien.


Moi : Comment ça tu n’en sais rien ? Loraine tu doutes encore de moi après tout ce que j’ai fait pour te prouver que j’ai changé ? 


Loraine : Je ne sais plus quoi penser. Faut dire que tes actes te discréditent.


Moi : Pardon ? Attends Loraine tu es sérieuse là ? Tu penses vraiment que j’ai dévalisé cette bijouterie ?


Loraine : Tu veux la vérité ? Oui. Carl ça fait fois que tu disparais en pleine nuit et même hier tu l’as fait. Et voilà qu’aujourd’hui on nous annonce un cambriolage donc permets-moi de douter. En plus tu ne me dis jamais ce que tu vas faire donc euh.


Moi : Tu veux savoir ce que je fais quand je suis dehors ? Eh bien je vais réfléchir. Réfléchir à ma vie, à ce que je vais en faire, à comment faire pour assumer entièrement mon rôle d’homme et de père parce que oui je veux être un bon père pour Erwin. Je ne peux rien lui offrir de par moi-même avec MON argent que J’AI gagné en travaillant. Tu penses que ça me fait plaisir de dépendre entièrement de toi ? De toujours utiliser l’argent que TU me donnes pour m’acheter mes gels de douche et d’autres trucs dont j’ai besoin. Tu penses que c’est un plaisir pour moi de passer toutes mes journées à la maison à attendre que toi et les enfants rentriez pour ne plus me sentir aussi seul ? J’étouffe Loraine au cas où tu ne l’aurais pas remarqué. J’étouffe, pas d’être avec vous, non j’adore être avec vous, mais j’étouffe plutôt d’être enfermé dans cette maison et d’être utile à rien si ce n’est allé faire les courses avec Any, déposer les enfants et aller les chercher par la suite avant d’aller te chercher toi et tu sais comment ça me fait me sentir ça ? Comme un moins que rien. Oui ça me fait plaisir de faire tout ça mais je ne veux pas faire SEULEMENT que ça. Et c’est à comment faire pour me sortir de ce merdier que je sors les nuits pour réfléchir. Le silence de la nuit m’aide à réfléchir et si tu veux vraiment savoir ce que je faisais hier eh bien j’étais avec Olivier qui était en patrouille avec son équipe dans le quartier. Je l’ai croisé par hasard et nous avons pris un verre ensemble dans un bar juste à côté. Tu peux l’appeler pour lui demander si tu ne me crois toujours pas. Voilà maintenant tu sais tout. Tu peux toujours appeler la police pour leur dire que tu SAIS qui a cambriolé la bijouterie.


Je récupère ma blouse sur le lit et sors sans lui laisser le temps de parler. Ça c’est vraiment la totale. Elle, croire que je suis toujours le mec d’avant. Que je suis toujours Dusky. Pff il ne manquait plus que ça. Je préfère aller dormir dans un hôtel avec l’argent qu’ELLE m’a donné parce que je n’ai vraiment pas envie de la voir encore moins de l’entendre.


**


J’entre prendre un douche et me changer avant d’aller faire des courses. J’entends les voix des enfants qui prennent sûrement leur petit déjeuner dans la cuisine et je décide de monter avant qu’ils ne me voient et ne se doute de que je n’ai pas dormi là. Je trouve Loraine assise sur le lit son portable en main sûrement en train d’essayer de me joindre. Elle se lève aussitôt en me voyant. A peine ouvre-t-elle la bouche pour parler que je l’interromps.


Moi (allant dans la douche) : Ne t’inquiète pas je n’ai rien dévalisé.


Loraine : Carl.


BAM.


Je claque la porte de la salle de bain pour lui faire comprendre que je ne suis pas d’humeur à discuter. Je finis de prendre ma douche et vais ensuite déposer les enfants chacun dans son école puis file au super marché. Je me promène dans les rayons à la recherche de ma crème à raser. J’ai tellement l’esprit ailleurs que je ne remarque même pas que je suis déjà devant.


« Bonjour je peux vous aider. »


Je tourne la tête pour voir une jeune femme métisse habillée de façon très décontracté qui me sourit. Je me reconcentre sur mes produits.


Moi : Non merci ça va.


Elle : Je peux vous aider vous savez. Je connais ces rayons comme ma poche.


Moi (sèchement) : J’ai dit merci ça va.


Je la laisse là et me dirige vers la caisse pour payer mes courses lorsque deux personnes rentrent des armes à la main.


Eux : Les mains en l’air c’est un braquage. 


Je soupire et pose le panier contenant mes courses puis recule les mains en l’air. Il n’y a que quatre personnes y compris moi et le caissier dans ce mini super marché donc 5 en tout. Les trois autres personnes se sont engouffrées au fond du magasin. L’un des bandits demande au caissier de vider les caisses tandis que l’autre pointe son arme vers nous, sur moi principalement puisque je suis le seul devant eux. Je prends le temps de les observer et je remarque que ce sont des jeunes et qu’aussi ce sont des amateurs. Pourquoi ? Pour trois raisons. Un, ils sont rentrés en pointant directement leurs armes sur nous alors que des pros tireront en l’air pour montrer qu’ils n’hésiteront pas à tirer ce qui inciterait tout le monde à se coucher et à ne rien tenter. Deux, le fusil de celui qui parle avec le caissier est un faux et pour celui qui est devant moi est un fusil de chasse. Un vieux fusil de chasse je dois dire qu’il tient mal d’ailleurs. S’il tire il se déboitera l’épaule à coup sûr. Et trois, il me pointe son arme à moi Carl, ou devrais-je dire Dusky. Un pro n’oserait pas parce qu’il saura qui je suis. Tout le monde dans ce game me connait. Donc je peux agir sans risquer la vie des autres.


Lui : Pourquoi tu me regardes comme ça ?


Moi (les mains toujours en l’air) : Je réfléchi à comment te taper sans te tuer parce que tu es vraiment en train de me faire perdre mon temps petit.


Lui : Petit ? Tu m’as traité de petit ? Tu sais qui je suis ?


Moi (souriant) : Non dis-moi.


Lui : Je suis Dusky et tu as intérêt à avoir peur de moi.


C’est plutôt lui qui a peur de moi et ça se voit dans ses yeux. Rien que mon gabarit l’intimide mais comme il est armé il se la joue.


Moi : C’est donc toi Dusky ?


Lui : Oui c’est…


Il n’a pas fini sa phrase qu’en un geste rapide je lui arrache son arme et lui donne un de ces coups avec mon poing qui l’envoie dans les pommes.


Moi (le regardant par terre) : Faux, c’est moi Dusky. Enfin, c’était moi.


L’autre qui était trop concentré avec le caissier se retourne à peine qu’il reçoit l’arrière du fusil dans sa face. Il est KO. Je ne l’ai pas tapé fort pour ne pas qu’il meure. Tout le monde vient vers moi et me remercie même le caissier qui est très content de récupérer son pactole. La police arrive quelques minutes plus tard et embarque les deux cons que se réveillent à peine. Nous sommes tous restés sur place pour répondre aux questions des policiers. Bon je ne sais pas à quelle question répondre puisque les bandits ont été arrêtés. Je suis arrêté attendant mon tour lorsqu’un des policiers vient vers moi.


Policier : Bonjour monsieur c’est donc vous qui avez neutralisé ces bandits ?


Moi : Oui monsieur l’agent. 


Policier : C’est vous Carl Anderson alias Dusky ?


Moi : Oui je suis seulement Carl Anderson.


Policier : Ok vous aller nous suivre. On va vous mettre en garde à vue le temps de…


Moi : Pardon ? Me mettre en garde à vue ? Et je peux savoir pourquoi ?


Policier : Si vous m’aviez laissé terminer ma phrase vous l’auriez su. Alors je disais qu’on va vous garder en garde à vue le temps de nous assurer que vous n’êtes pas l’un des leurs.


Moi : Quoi ? Attendez je viens de neutraliser deux bandits qui s’apprêtaient à dévaliser ce super marché et c’est moi que vous arrêtez ? Vous êtes vraiment sérieux ?


Policer : Vous connaissez l’adage, un gangster reste un gangster. Bon arrêtez votre blablatage et monter dans le véhicule. Je vous conseille de garder le silence sinon ce que vous dirai…


Moi : Oui je connais la chanson.


Policier : Bien évidemment vous êtes un gangster.


Je serre les poings et fermes les yeux pour me retenir de lui foutre un poing dans sa tronche. Vraiment mon passé m’est collé à la peau.

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