UN AMOUR DANGEREUX TOME 2: CHAPITRE 11

 Un amour dangereux (tome 2)

Episode 11


***Loraine***


Je n’arrive plus à me concentrer sur mon travail ni sur autre chose depuis que Carl est parti. Il me manque tellement et je ne fais que m’en vouloir parce que c’est de ma faute s’il est parti. Je ne sais même pas pourquoi je me suis comportée comme une peste. Je savais pourtant qui il était quand j’ai décidé de l’attendre pendant 4 ans pour qu’on vive notre amour. Mais j’ai souvent l’impression que je ne contrôle plus rien et j’ai constamment peur que son passé refasse surface et nous sépare définitivement. J’ai peur que son passé soit plus fort que notre présent et notre futur à tous les deux. J’ai peur de tout au point où je laisse cette peur me submerger et me faire dire des conneries. Et voilà maintenant qu’il ne m’adresse plus la parole. Je me demande même où il est et chez qui. Il n’a aucun ami et Olivier m’a assuré qu’il n’était pas chez lui. Je vais finir par perdre la tête. Je l’aime tellement mon Carl.


Any (venant en courant) : Maman, maman. Erwin, il tremble et puis son corps est chaud.


Moi (me levant) : Comment ça ?


Je n’attends même pas sa réponse que je monte les escaliers à grandes enjambées jusqu’à la chambre d’Erwin. Il est couché sur son lit grelotant. La clim de sa chambre est pourtant éteinte. Je pose ma main sur son front et il est brulant. Je le prends immédiatement dans mes bras et ordonne à Any d’aller chercher la clé de ma voiture dans la chambre. Depuis l’épisode de la morsure Erwin ne s’est plus retrouvé. Il se plaignait sans cesse de douleur là où il avait été mordu. L’enfant là à quel genre de dents pour que sa morsure rende mon fils malade ? Et moi qui n’ai rien fait. J’avais dit que j’allais me rendre dans son école pour me plaindre mais à cause du départ de Carl qui m’a chamboulé j’ai complètement zappé.


Je conduis aussi vite que je le peux en jetant de temps en temps un coup d’œil derrière vers Any qui tient Erwin dans ses bras. Une larme m’échappe mais je l’essuie rapidement parce que si Any s’en aperçoit elle va aussi s’y mettre. Je commence à prier intérieurement que ce ne soit rien de grave. Mon cœur commence à me faire mal et j’ai peur. J’ai besoin de réconfort. J’ai besoin qu’on me rassure. J’ai besoin de Carl. Je prends mon portable et lance l’appelle. Il ne décroche alors arrivé à un feu rouge je lui envoie un message les doigts tremblants. Il me rappelle aussitôt.


« Carl : Princes…Loraine qu’est-ce qui se passe avec Erwin ? »


Moi (hoquetant) : Il, il est tout brûlant et… je ne sais pas mais il n’a pas ouvert les yeux depuis. (Eclatant en sanglots) Je ne sais pas ce qu’il a mon bébé. J’ai peur Carl.


« Carl : Ok calme-toi. Vous allez dans quel hôpital ? »


Moi : Au CHU de Cocody.


« Carl : Ok j’arrive. Mais surtout garde ton calme. Ok ? »

 

Moi : Ok.


Nous arrivons et Erwin est vite pris en charge. Heureusement que je suis tombée sur le docteur qui m’a assisté pour l’accouchement. Je reste assise dans les allées les coudes posés sur mes jambes, mes doigts joins et mon pied gauche tapotant le sol. Je meurs d’impatience de savoir le verdict du docteur. Ca fait une demi-heure qu’ils sont dans cette salle et depuis rien. Any est aussi assise à côté de moi en train de prier. Je n’en peux plus là. Je ne suis pas loin de craquer lorsque j’entends mon nom. Je me retourne et vois Carl arriver vers moi. Je n’attends pas qu’il arrive à mon niveau que je me précipite vers lui et me jette dans ses bras. Il me serre aussitôt et la chaleur de son corps m’apaise.


Carl : Comment va-t-il ?


Moi : Je ne sais pas, le docteur ne nous a encore rien dit. J’ai peur Carl.


Carl (resserrant son étreint) : Ne t’inquiète pas tout ira bien.


Il me fait un bisou dans les cheveux pour mon plus grand bonheur. Le docteur vient vers nous avec une bonne mine. Ça me rassure un peu.


Docteur : Bon il n’y a pas de quoi s’alarmer. La morsure est un peu profonde ce qui lui a causé la fièvre mais ça va passer si vous masser la partie avec la pommade que j’ai mis sur l’ordonnance et lui donner le sirop. Mais je pense qu’il y a autre chose qui le met dans cet état. Il n’arrêtait pas d’appeler son papa.


Carl et moi nous regardions puis nous reconcentrons sur le docteur qui me tend l’ordonnance. Je la donne à Any pour qu’elle aille acheter les médicaments pendant que nous nous allons voir Erwin. 


**


Nous sommes rentrés et Erwin a pris ses médicaments. Dès qu’il a vu son père il s’est levé d’un seul coup et s’est mis à sauter oubliant sa fièvre et la douleur. Nous étions tous étonnés. J’ai fini par comprendre que l’une des raisons de son état était l’absence de son père. Carl se lève avec Erwin qui a fini par s’endormir sur sa poitrine et l’emmène dans sa chambre pour le faire coucher. Je reste là à le regarder coucher son fils et je trouve la scène magnifique. J’ai envie d’aller me coller à lui et lui dire à quel point je l’aime. Il pose un baiser sur le front d’Erwin puis il me rejoint devant la porte.


Carl : Bon il faut que j’y aille il commence à se faire tard. Tu m’appelle s’il y a quelque chose. Bonne soirée.


Il veut s’en aller mais je le retiens par le bras.


Moi : Carl je t’en prie reste. J’ai besoin de toi et Erwin aussi. Tu nous manque.


Carl : Je serai toujours là pour le petit si besoin.


Moi : Et pour moi ? 


Carl : Loraine stp.


Moi : Tu me manques Carl. Tu me manque. Stp pardonne-moi et reviens à la maison.


Carl : Non c’est impossible.


Moi : Pourquoi ? Tu ne m’aimes plus c’est ça ?


Carl : Ne dis pas ça. Tu sais très bien que…Ecoute j’ai besoin de recule.


Moi (me serrant contre lui) : Je t’en prie babe ne pars pas. Je ne la supporterai pas. Je t’aime mon amour et je m’en veux tellement si tu savais. Je regrette tout ce que j’ai dit. Stp ne me laisse pas snif.


Carl : Je t’en prie ne pleure pas. Tu sais que je n’aime pas ça.


Moi : Donc reste avec moi. (Je lève la tête pour le regarder) Tu me manque. Ta chaleur me manque. Ton corps me manque. Toi en moi ça me manque.


Nous nous regardons sans plus dire un mot et tout doucement nos lèvres se rencontrent. Je ressens toujours cette décharge à chaque fois qu’il m’embrasse. J’enroule mes mains autour de son cou pour approfondir le baiser.


Moi (entre deux baisers) : Reste stp. Fais-moi l’amour bébé et ne part plus. Reste avec ta famille.


Sans procès il me soulève et m’emmène dans notre chambre. Nous ne perdons pas notre temps dans les préliminaires, il s’enfouie en moi et nous nous retrouvons. Mon corps vibre à chacun de ses coups de rien et j’atteins l’orgasme lorsque de sa voix grave il me susurre à l’oreille « tu me rends fou ma princesse. » 


***Carl***


J’adore le corps de cette femme. Non je l’adore elle. Je ne peux dire à quel point je l’aime. Rien qu’un seul contact avec elle que j’envoie balader toutes mes résolutions. Moi qui étais en colère contre elle et avais décidé de ne plus revenir dans cette maison sauf pour mon fils me voici couché sur ce lit elle dans mes bras après avoir longuement fait l’amour. Je n’arrive même pas à comprendre comment est-ce qu’elle peut avoir une telle emprise sur moi pff. Mais une chose est sûr je me sens bien là comme ça et je ne veux changer ça pour rien au monde.


Loraine : Tu m’as tellement manqué babe.


Moi : Toi aussi princesse. (Après un moment de silence) Je t’avais parlé de ma sœur n’est-ce pas ?


Loraine : Oui tu m’as dit l’avoir perdu quand vous étiez gosses. Pourquoi ?


Moi : Eh bien je l’ai retrouvé.


Loraine (se relevant) : Comment ? Comment ça tu l’as retrouvé ?


Je lui explique et elle me regarde stupéfaite. Moi non plus jusqu’à présente je n’arrive pas à le croire.


Loraine : Whoh. C’est…je n’arrive pas à le croire.


Moi : Moi non plus tu sais.


Loraine : Ca fait quoi 32 ans que vous vous êtes perdus ? Et là vous vous retrouvez comme ça dans la rue. En tout cas je suis heureuse pour toi. Enfin tu la retrouvé et tu pourras dormir plus tranquillement maintenant parce que je savais que le fait de ne pas savoir ce qu’elle était devenue te tourmentait.


Moi : Ouais.


Loraine : Au moins je suis rassurée que tu n’étais pas avec une autre.


Moi : Tu pensais que j’étais avec une autre femme ?


Loraine : Oh oui et j’ai failli mourir rien qu’en imaginant des trucs assez bizarre.


Moi (souriant) : Tu sais que tu as une imagination débordante ? Mais au moins ça me plait de savoir que tu mourrais de chagrin ici. (Elle me tape et j’éclate de rire) Tu sais très bien que tu es la seule femme qui fait danser mon cœur dans tous les sens.


Loraine : Ouais c’est ça beau parleur. Mais j’aimerais rencontrer ta sœur.


Moi (la retournant) : Ouais mais avant laisse-moi rencontrer ton magnifique corps.


Je me mets à l’embrasser et c’est repartir pour un autre round.


**


Je reviens chez Roxy après avoir passé la nuit chez Loraine. Je l’avais prévenu que j’y resterai et Loraine et moi avons convenu que je reste encore quelques jours avec ma sœur pour mieux nous retrouver puis je rentrerai auprès d’eux. Elle était très contente d’apprendre que j’avais retrouvé ma sœur si bien qu’après avoir fait l’amour une énième fois elle m’a posé plein de question sur elle et sur ce que j’ai ressenti. Elle parle même d’organiser un diner pour la rencontrer avec toute la famille c’est-à-dire elle, Olivier et les enfants. J’en parlerai donc à Roxy puis nous choisirons le jour mais vu comme ces deux-là ont hâte de se rencontrer je suis sûr que ça se fera cette semaine même. 


J’entre dans la maison et à peine je fais deux pas que j’entends un bruit provenant de l’étage. Je me dis que c’est certainement Roxane qui fait du rangement vu comme elle est une maniaque de la propreté. Je fais encore quelques pas et j’entends un autre bruit mais qui cette fois m’intrigue. Je me rappelle aussitôt avoir vu la voiture de Tidiane garée dans la cour. Une pensée traverse mon esprit mais à peine je la refoule que j’entends Roxane crier. La même pensée me revient puis les crier de Roxane se multiplie avec des bruits. Je monte à toute vitesse le sang bouillonnant mais je n’arrive même pas complètement en haut que je vois Roxy couchée par terre dans leur chambre et Tidiane sur elle lui assenant des coups qu’elle essaye de bloquer avec ses mains.


Mon cerveau court-circuite, je sens un nerf péter, je vois sombre, tous mes muscles se contractent et je serre les poings au point de les faire craquer. Je sens que je vais retourner en prison parce que je vais tuer quelqu’un aujourd’hui.

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